André Marcon : "Les chambres régionales, véritables lieux de décisions"

Publié le par UNSA CCI SNAPCC de VERSAILLES VAL D'OISE- YVELINES

 

Le président de l’assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie
était à Dijon lundi 16 mai.

À l’occasion d’un séminaire de réflexion organisé à la chambre de commerce et d’industrie régionale (CCIR) de Bourgogne, André Marcon, le nouveau président de l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI) était à Dijon lundi 16 mai 2011. Entouré de Benoît de Charrette notamment, président de la CCIR Bourgogne, André Macon a fait le point sur la réforme du réseau consulaire qui s’inscrit dans le cadre de la révision générale des politiques publique (RGPP), entrée en vigueur au 1er janvier 2011, et nous explique les enjeux de cette nouvelle organisation...

André Marcon, bonjour. Vous avez été élu à la présidence de Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI) en février 2011. Comment êtes-vous arrivé à ces fonctions nationales ?

"Je suis, à la base, un entrepreneur, de TPE ou PME. J’ai construit un certain nombre de sociétés et je les ai dirigées. Je suis depuis toujours un homme de terrain, enraciné au niveau local, et je suis maire d’un petit village qui s’appelle Saint-Bonnet-le-Froid, en Haute-Loire, depuis 1989. C’est presque par hasard que je suis devenu, dans un premier temps, président de la chambre de commerce du Puy-en-Velay, il y a déjà pas mal d’années, et mes pairs m’ont ensuite demandé d’être président de la chambre régionale d’Auvergne. C’est ce parcours consulaire, de la territoriale à la régionale, qui m’a amené au niveau national.

Au niveau national, qu’est-ce qui a changé avec l’entrée en vigueur de la réforme ?

La charge du président de l’ACFCI reste à inventer car elle est toute nouvelle. L’ACFCI, dans son ancienne formule, était d’abord une association de présidents qui essayaient de faire travailler le réseau de façon cohérente et construite, mais le niveau national n’avait aucun pouvoir hiérarchique sur l’ensemble du réseau. Avec l’entrée en vigueur de la réforme, l’ACFCI, qui regroupe toutes chambres de commerce et d’industrie territoriales (comme celle de Côte-d’Or), ou régionales (comme la Bourgogne) a désormais une véritable autorité qui lui est donnée.

Quels sont les nouveaux domaines de compétences de l’ACFCI ?

La réforme [ndlr : réforme du réseau consulaire, qui s’inscrit dans le cadre de la révision générale des politiques publique (RGPP)], va permettre en premier lieu d’harmoniser le réseau au niveau national en édictant des normes, appelées schémas sectoriels, qui, de facto, s’appliqueront à toutes les chambres régionales et donc territoriales. L’ACFCI doit veiller à leur mise en place dans l’ensemble des régions. Le but étant de créer une sorte de socle commun à toutes les entreprises dans le but d’avoir une homogénéité sur tout le territoire. L’autre grand chantier qui sera à la charge de l’ACFCI sera de faire remonter les bonnes initiatives locales au niveau national. C’est véritablement un nouveau métier que l’ACFCI ne faisait pas avant et qu’il va falloir aujourd’hui prendre en compte.

La réforme va également mettre en place des projets d’intérêt collectif, c’est-à-dire un système national qui permettra de libérer les chambre de commerce et d'industrie régionales (CCIR) des tâches administratives. Enfin, le dernier axe de la réforme : rendre l’ACFCI plus influente, et développer une politique plus agressive vis à vis des médias, du grand public, pour que la marque "CCI" soit plus reconnue.

Au niveau régional, qu’est-ce qui va changer concrètement ?

La réforme a apporté un grand changement en créant un véritable niveau régional. Ce sont ces CCIR qui constituent les comités directeurs de l’ACFCI et qui vont avoir le pouvoir au niveau national. Auparavant, les CCI détenaient le principe de la compétence générale. Chaque CCI, sur chaque sujet, faisait comme elle l’entendait. Aujourd’hui, chaque décision de la CCIT devra être validée par la CCIR, qui détient désormais la compétence générale. En Bourgogne, le CCIR est dirigé par un bureau composé de neuf membres : les quatre présidents des quatre chambres territoriales de Bourgogne, ainsi qu’un membre de chaque département et, bien sûr, le président régional qui ne peut plus, et c’est une nouveauté, cumuler son poste avec la présidence d’un CCIT.

Quelles sont les nouvelles missions des CCIR ?

Maintenant, la CCIR va devoir piloter l’ensemble du budget de toutes les chambres territoriales de la région. On dit d’ailleurs que le pouvoir se trouve là où sont les moyens. La gestion de l’ensemble du personnel sera également transférée au 1er janvier 2013 au niveau régional, même si ce personnel travaillera toujours à Auxerre, Chalon-sur-Saône, ou à Nevers, Dijon... Les CCIR vont devoir voter les schémas sectoriels qui s’imposeront à toutes les chambres de la région. Ainsi, des sujets tels que la formation, la création ou transmission d’entreprise ou encore l’international deviennent des fonctions régionalisées."

Source : dijOnscOpe du mar 17 mai 2011

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