Agitation, inquiétudes et réflexions…

Publié le par UNSA CCI Paris Ile de France

Logo UNSA CCILes derniers jours ont vu se multiplier les communications sur l’avenir du réseau des CCI, que nous observons avec prudence au sein des instances de l’UNSA-CCI. 

Une véritable campagne médiatique est orchestrée par nos Présidents pour tenter d’influer - tellement tardivement - sur les décisions du gouvernement qui sonnent pour eux comme une sanction. Malgré la loi de 2010 qui donnait le cap à suivre, notre réseau consulaire n’a pas voulu se réformer par lui-même, rationaliser son organisation en limitant le nombre de CCI, et limiter les excès de frais de fonctionnement et de dépenses somptuaires de nos élus.

Combien d’élus consulaires sont aujourd’hui indemnisés ? Plus de 5000 ! 

A qui ont profité les 35 % d’augmentation de la masse salariale entre 2006 et 2012 ? 

Certainement pas à la grande majorité des petits salaires, qui ont souffert du gel du point depuis 4 ans. Ce n’est pas à eux de payer aujourd’hui ! Faisons le ménage parmi les salaires et avantages injustifiés de nos Directeurs Généraux et de nos cadres de direction des niveaux 8 et 8+. 

Comment ont été utilisés les trop-perçus fiscaux des années 2011 et 2012 ? 

Ces sommes ont-elles été consacrées au soutien des entreprises qui souffrent des effets de la crise ? 

La réponse écrite adressée par le Président Marcon au Premier Ministre n’est, à notre sens, pas adroite. Au-delà d’une certaine suffisance d’élus se remettant à peine en question, nous n’y voyons pas de messages forts exprimant une volonté d’agir avec les pouvoirs publics et les collectivités. L’argument principal : une menace sur nos 26.000 emplois, mais rien sur nos compétences ! 

Le chiffre des 6.000 licenciements est une provocation inutile et irréaliste. Calculons-en le coût : 6000 x 60.000 (coût moyen estimé d’un licenciement) = 360 millions… En plus des ponctions de l’Etat sur les fonds de roulement. Licencier et fermer des sites entraîneraient les CCI dans une spirale négative conduisant à une inutilité toujours plus grande. 

Nous demandons à l’Etat et à nos Présidents de travailler ensemble à faire des CCI l’un des principaux moteurs du développement de notre pays, au service des entreprises. L’expertise des 26.000 salariés doit être reconnue et développée. Pour cela, nous demandons des mesures ambitieuses pour accompagner la mutation de nos métiers, par de la GPEC et l’acceptation des départs volontaires dans des conditions honnêtes.

 

logo unsa cci 2011

Publié dans Actualité

Commenter cet article