CCIP : Une mise au point s'impose au sujet de "Cap 2015"
Nous n'avons pas l'habitude, dans ces colonnes, de céder à la polémique mais parfois, il faut savoir mettre les choses au point.
La CCI de Paris est actuellement aux prises avec un plan social d'envergure appelé « Cap 2015 », qui aura pour conséquences le licenciement de nombreux collaborateurs. Le 6 avril, une commission paritaire locale a informé officiellement les représentants du personnel de la teneur de ce plan. L'UNSA-CCI n'est pas représentée en CPL à la CCIP. Mais cela ne nous empêche pas de dénoncer vigoureusement ce plan social. Nous avions demandé aux organisations syndicales représentées à la CPL, de ne pas siéger à la réunion du 6 avril pour montrer leur désaccord avec ce processus. Les syndicats siégeant à la CPL ont choisi de participer à cette commission. Ils n'en sont plus à contester le plan social mais à négocier les mesures d'accompagnement. Le processus est ainsi lancé, avec l'aval des syndicats représentés. La direction peut savourer sa victoire.
La position de l'UNSA-CCI concernant la réforme a toujours été claire : « PAS DE PLAN SOCIAL – PAS DE MOBILITE FORCEE ».
M. Bernardin, ex président de l'ACFCI et initiateur de la réforme nous avait donné des garanties qu'il n'y aurait aucun plan social. Nous en avions pris bonne note à l'époque, mais pendant qu'il s'engageait et qu'il engageait par là même le réseau, les « cost killers » de la CCIP planchaient déjà sur ce qui allait devenir « Cap 2015 ». Nous en appelons à la tête de réseau pour que la CCIP revoit son plan social afin d'éviter les licenciements.
Le 19 avril, une délégation rencontrera le nouveau Président de l'ACFCI, M. Marcon. Nous l'alerterons sur les méthodes pratiquées à la CCIP et qui sont en opposition avec les garanties données en son temps par l'ACFCI. Nous demanderons au président Marcon qu'il fasse pression sur la CCIP pour obtenir un MORATOIRE de « Cap 2015 », afin de l'intégrer dans une réforme REGIONALE qui ne laisserait pas de place à des licenciements.
Pour en venir à la polémique, elle concerne une dépêche de l'AFP qui prétend que l'UNSA-CCI ne s'est pas jointe au mouvement de manifestation du 6 avril devant la CCI de Paris. Outre le fait que cette agence de presse aurait mieux fait de vérifier la fiabilité de ses sources avant de lancer de telles allégations, nous nous posons la question de savoir qui les a si mal renseigné. Est-ce intentionnel ? Soyons clairs : La position de la section parisienne de l'UNSA-CCI dérange pas mal de monde dans le microcosme syndical. Notre décision de ne pas participer aux réunions de « Cap 2015 » pour ne pas cautionner ce plan et pour garder notre liberté de parole a fait grincer quelques dents.
Des responsables syndicaux bien intentionnés ont cherché par l'intermédiaire des médias, à nous isoler et à faire croire aux salariés des CCI que l'UNSA-CCI n'était pas concernée par « Cap 2015 ». Qui peut croire cela ? De nombreux collaborateurs nous ont au contraire encouragé dans notre démarche.
L'UNSA-CCI, deuxième syndicat dans le réseau, représente un tiers des salariés des CCI. Et nous avons bien l'intention de faire entendre leur voix, n'en déplaise à certains syndicats qui voient sans doute d'un mauvais oeil, la progression de notre confédération autonome dans toutes les branches et les activités que ce soit dans le public ou dans le privé.
Source : http://unsa-cci.com du 7 avril 2011