Commission Paritaire Régionale du 3 Octobre 2016

Publié le par UNSA CCI Paris Ile de France

  Déclaration liminaire UNSA-CCI

Madame la présidente, Monsieur le directeur général, Mesdames et Messieurs membre de la CPR,

Pour la seconde fois en moins de 4 mois la CPR d’aujourd’hui va devoir se prononcer sur des licenciements.

Outre le fait le fait que l’UNSA-CCI reste convaincue que notre structure avait et a toujours  les moyens de se réformer et de faire face aux baisses de ressources sans qu’il soit besoin de procéder à des suppressions d’emploi et des licenciements, nous sommes aujourd’hui pour le moins troublés par le nombre de délégués syndicaux victimes collatérales de ce tournant radical.  Je vous invite à faire le calcul simple du nombre de délégués syndicaux dont le poste a été supprimé et qui à terme seront licenciés rapporté au nombre d’agents licenciés sur l’effectif global de la CCIR Paris Ile-de-France. Pour des agents pourtant protégés par des dispositions particulières du statut, le constat est sans appel.

Dans quelques minutes nous allons traiter de plusieurs points à l’ordre du jour de cette CPR qui concernent directement notre dialogue social, que se soient la modification du périmètre des ILC ou l’avis rendu par le ministère de la tutelle sur le projet de licenciement de délégués syndicaux.

A tous les niveaux qu’ils soient local ou national, L’UNSA-CCI depuis plusieurs mois s’inquiète de ce dangereux penchant qui consiste à écarter les voix qui alertent sur le mal être grandissant du personnel et qui par là même dérangent. Comme le souligne le dernier avis rendu en juin par le Conseil économique social et environnemental, sur la culture dialogue social dans notre pays, comme partout en France les discriminations et les intimidations sur les délégués syndicaux, existent à la CCIR Paris Ile de France et dans le contexte il vous appartient d’y être particulièrement attentif.  

Certes, à notre niveau les travaux et les discussions entamés l’année dernière, qui se sont intensifiés cette année, sont sans aucun doute une voie de progrès, nous invitant chacun dans notre rôle à un dialogue qui se veut apaisé afin de faire face de manière constructive et collective aux défis qui nous attendent.  Pour autant, cela ne saurait nous faire oublier que le premier des dialogues, celui du quotidien, des ILC ou des CHSCT sont très loin de revêtir les mêmes qualités.

Comme vous, nous déplorons le nombre trop important d’Instances Locales de Concertation qui ne se tiennent pas faute de représentants du personnel, mais comment peut-on susciter des vocations dans ces conditions ? Comment peut-on inviter nos collègues à prendre des risques lorsque la sanction est irrévocable ? Ce n’est surement pas en fusionnant certaines ILC et en diminuant le nombre de ses représentants que vous restaurerez la confiance et remporterez l’adhésion des agents.   

Le Baromètre qualité de vie au travail mis en place permettra sans aucun doute d’avoir une image plus précise du ressenti du personnel mais nous ne pouvons collectivement nous passer du premier des systèmes d’alerte que sont les représentants du personnel afin de répondre aux inquiétudes des salariés et éviter que les situations ne s’enveniment. 

A défaut d’avoir été exemplaires dans le domaine par le passé soyons innovants aujourd’hui. Retrouver la confiance du personnel, travailler collectivement à la CCIR de demain, c’est avant toute chose protéger réellement ses représentants.

 

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